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 « Good things take time. » - w/ Jacob D.

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Lily L. Potter

Lily L. Potter
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MessageSujet: « Good things take time. » - w/ Jacob D.   « Good things take time. » - w/ Jacob D. EmptyMar 14 Mar - 17:12

Flashback

Décembre 2029

Son corps se figea. Ses membres s’engourdirent et son esprit ne semblait plus en mesure de penser. Ses prunelles semblèrent se perdre au milieu de la foule mais elles fixaient cependant un point bien précis. Sa main s’était durcie dans la poche de sa cape d’où elle cherchait à en tirer quelques gallions pour un passage au Trois Balais tandis qu’un nœud se formait lentement au creux de sa gorge. Sa poitrine avait sursauté de surprise, son cœur paraissait prendre un coup de poignard. Son estomac se noua. Elle eut envie de s’écarter du chemin, de disparaître de sa vue mais l’envie de croiser son regard était plus forte que tout. Malgré l’abandon, malgré le silence et l’incompréhension, malgré le doute, malgré les divergences et les opinions, malgré toutes les questions sans réponses et celles informulées, il se tenait enfin là. Combien de mètres les séparaient ? Peut-être cent ? Peut-être moins ? Le voyait-elle aussi loin que dans ses souvenirs ? Son corps n’arrivait pas à se détendre. Elle avait vécu le pire schéma d’un premier amour et lui, il semblait simplement fixer l’enseigne Weasley comme plongé dans ses méandres.
Et il pivota son visage.
Jacob Dragonneau avait alors plongé ses iris dans ceux de Lily Potter.

« Je suis revenu pour toi. »

Février 2031

« Jacob, j’ai besoin de toi ! »

Lily hurla de l’étage de l’appartement, un carton lui échappant des mains alors que sa baguette se trouvait à l’opposé d’elle dans la pièce. Elle réfléchissait à l’idée saugrenue qu’elle avait eu de ne pas s’aider de sa magie pour pouvoir aménager le dressing. Alors qu’elle s’apprêtait à appeler son compagnon de manière plus ferme pour qu’il comprenne le caractère urgent de la chose, la jeune femme se rappela les paroles sages de sa mère. « Surtout, garde patience, la première chose à laquelle pensera un homme lorsqu’il aménage avec sa copine, c’est créer son espace exclusivement masculin. »

Soit.

« Jacob Dragonneau, je te préviens que si tu ne montes pas dans la seconde qui suit, je lâche tes belles trouvailles sur le parquet de cette pièce. »

Des pas se firent enfin entendre. Bien.

Un sourire décoché et quelques baisers volés plus tard, Jacob et Lily contemplèrent le fruit de leur travail. Leur espace. Leur appartement, leur chez eux. Cela faisait bientôt deux ans que les deux tourtereaux partageaient respectivement leurs vies, deux ans qui avait contré toutes les attentes de ceux qui doutaient de l’amour Dragonneau/Potter. Ils avaient fait face aux plus réticents de la famille Potter, aux regards déviants de promeneurs et aux jalousies peu communes des précédentes prétendantes de Jake. Sans compter, et ce fut les plus durs pour Lily, les jugements de ceux qui ne croyaient pas au changement et qui se rappelaient de la bataille de Poudlard au point de voir la rouquine comme une traîtresse.

Mais aujourd’hui, avec le soutien sans faille qu’ils avaient reçu, Lily entoura la taille de Jacob de ses bras, souriant à la vue de ce cocon familial qu’il s’était construit au sein d’Ottawa. Le choix de la ville n’avait pas été le plus difficile. Rester proche d’une communauté sorcière tout en commençant à ficeler sa propre vie était leur désir.

« Je crois qu’on n’est plutôt pas mal là. »

La porte s’ouvrait directement sur le salon, d’une taille raisonnable pour deux personnes. Même si Jacob ne se considérait plus comme un Dragonneau, il en avait tout même légèrement gardé le goût des grandeurs alors rien ne devait être trop petit. Une cuisine ouverte au comptoir de bar apportait un côté convivial et bientôt chaleureux à la pièce tandis que des escaliers menait à l’étage du duplex, laissant découvrir la chambre, le dressing et la salle de bain. Une porte avait été définie comme privée, Lily respectant le fait que son homme avait des activités disons… personnelles.

Différents détails commençaient à voir le jour, quelques décorations, quelques bougies parfumées comme Lily les aimait ou encore la cheminé s’alimentant déjà d’un feu épais alors qu’ils commençaient à entrer en été. Elle s’y sentait bien. Et le fait de ne pas avoir hésité une seconde à accepter la proposition de Jake lors de leurs vacances dans le sud lui confirmait son idée d’en avoir eu raison. S’il y avait une chose dont Lily pouvait se vanter concernant sa relation, c’est de n’avoir jamais douté de lui.

21h16.

Elle aurait pu tuer pour des nouilles chinoises au poulet. Affalée sur le canapé, la fatigue de la journée tombant sur ses épaules, Lily avait posé son visage sur le torse de Jacob. Depuis quelques jours, elle sentait que la nourriture ne passait plus comme avant dans son estomac, certaines odeurs comme le café ou parfois même le parfum la rendait nauséeuse. Sans compter qu’elle devait se rendre aux toilettes au moins vingt fois par jour à cette fréquence.

Un souvenir lors d’un duel d’enfants avec son frère lui rappela aussi les quelques douleurs abdominales qu’elle ressentait pendant un effort trop vif ou trop intense. Excellente sorcière, elle n’avait pas eu de difficultés à être désarmée par Albus, ce qui ne l’avait pas rendu peu fier de lui. Soudain, elle pensa à un détail.

Se relevant du canapé, prétextant une douche, Lily se rendit dans la salle de bain. Après avoir fouillé dans les derniers petits emballages qui restaient, elle trouva enfin sa plaquette de pilules. Enfin, rectification, ses plaquettes de pilules. En effet, le visage de la jeune femme se décomposa lorsqu’elle se rendit compte qu’elle en avait deux, toutes deux entamées, dans les mains.

S’empressant de les dissimuler derrière le placard, Lily s’asseyait sur le rebord de la baignoire. Ses pensées s’embrumèrent et la panique se lut quelque peu sur ses traits. Il ne lui restait plus qu’une chose à faire.

Le lendemain

A la recherche de décorations diverses pour leur nouvel appartement, Jacob et Lily s’étaient séparés le matin même sur la promesse de se retrouver en fin de journée. La jeune femme flânait dans les rues de la ville, découvrant pour la première fois Ottawa sous le peu de neige qui lui restait. Cet endroit était plein de verdure, les arbres entourant les routes et les trottoirs parfois en herbe. L’architecture alliait royauté et modernité, un savoureux mélange d’une beauté que Lily n’avait encore jamais connu. Evidemment, cela changeait des rues quelque peu froides et austères de Londres, notamment celui sorcier. Il était drôle pour elle de voir les immenses bus rouges remplis d’habitants tout autant que de touristes, la grandeur des parcs ou encore la convivialité d’un cours de yoga sur le carré de verdure de l’un de ces-derniers. Elle pensait vite s’acclimater à cet endroit et savait que, cela étant une décision commune, Jacob s’y plairait aussi.

En pensant à lui, elle effleura des doigts le test de grossesse dissimulé dans la poche de sa veste. Il était temps de rentrer.

Flashback


Mars 2031

« Jacob ? »

Aucune réponse. Lily poussa un soupir de soulagement de savoir qu’il n’était pas encore rentré et donc, pas dans les parages pour une éventuelle crise de nerfs non contrôlée.

Respire.

Elle déposa ses emplettes sur le sol du salon, à côté du bar. Jugeant bon de s’asseoir sur un des tabourets, elle attrapa une pomme dans la corbeille du comptoir, croquant avidement dedans. Non pas qu’elle n’avait pas envie de voir Jake mais une certaine appréhension lui trottait dans la tête depuis trois semaines et, ne sachant pas réellement faire semblant, elle avait tenté de l’éviter du mieux qu’elle pouvait malgré le fait qu’ils vivent dorénavant ensemble.

Elle posa alors la pomme sur le comptoir et se rendit dans la salle de bain.
Lily avait non seulement oublié quelques pilules mais elle avait également entamé deux plaquettes, se mêlant les pinceaux dans ses prises, sans s’en rendre compte. Entre ses questionnements sur son choix d’études, sa nouvelle vie, son frère qui lui avait mené la vie dure de quitter la maison et elle-même qui n’avait pu prendre le temps de réellement se reposer, elle avait été moins, beaucoup moins vigilante et voilà qu’elle tenait maintenant le petit outil entre ses mains, se rendant à l’évidence que l’absence de ses règles n’arrangeait pas sa petite idée.

Deux bandes de couleurs.

« Et merde. »

Lily aimait profondément Jacob. Il en était indéniable.
Mais un bébé. Elle n’était pas sûre d’être réellement prête.

Puis, il fallait se l’avouer. Personne n’était en mesure de connaître la réaction de son compagnon, non plus. Le prendrait-il bien ? En voudrait-il ? Avait-il seulement pensé à l’éventualité que cela pourrait arriver ? Voudrait-il encore d’elle ? Ne prendrait-il pas ça comme une prise au piège de lui annoncer qu’elle attendait son enfant ?

Mais le plus inavouable : qu’en était-il de sa lycanthropie ?

Après plusieurs secondes de dépit face à la révélation de ce qu’elle savait déjà, Lily sursauta si fort au claquement de la porte qu’elle renversa les brosses à dents, la boite et le test de grossesse par terre. Dans un mouvement de panique, elle remit les éléments de tous les jours en place et fourra le reste dans une pochette qu’elle glissa dans son sac à main.

« Hé, salut, tu rentres plus tôt aujourd’hui, tout va bien ? »

Arborant un sourire, la rouquine ravala ses larmes.
Car elle savait que le problème ne viendra pas de lui, mais d’elle.
Donc:
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Jacob Dragonneau

Jacob Dragonneau
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MessageSujet: Re: « Good things take time. » - w/ Jacob D.   « Good things take time. » - w/ Jacob D. EmptyLun 27 Mar - 17:58

    Novembre 2030
    - Bien, c'est selon toi la ville, avec une communauté sorcière, la plus sûre et la plus paisible ?

    Jacob avait lâché la question à son collaborateur occasionnel, Sean Black, laissant apparaître dans ses yeux l'inquiétude et l'appréhension d'entendre la réponse. Ils se trouvaient l'un et l'autre dans un bar bas de plafond, dans un environnement pierreux et frais. Une musique entre le classique et le jazz venait siroter l'espace dont s'étaient approprié une douzaine de clients. Sur la table de Jacob et Sean, outre leur bière, il y avaient divers papiers qu'ils épluchaient depuis des heures en espérant trouver la trace d'un objet maudit que leur commandait un vieux sorcier acariâtre. S'il avait décidé de travailler en duo avec Sean, c'est parce qu'il estimait que ses escapades demandaient un minimum de prudence et qu'il savait qu'il pouvait compter sur ce type. Il lui était en effet arrivé de le croiser et de l'affronter dans la quête d'un même objet que réclamaient deux clients différents. Un respect mutuel était né de leur rivalité ; quelques semaines auparavant, Jacob l'avait contacté et lui avait proposé de travailler ensemble de manière permanente. Sean avait croisé ses bras et avait questionné le bien fondé d'une telle proposition ; surtout qu'il faudrait séparer les parts d'argents en deux et il n'y était pas particulièrement favorable.

    Alors, dans le bar anglais, Sean répondit :

    - Je croyais que tu connaissais la communauté magique mondiale mieux que moi et que c'était une raison supplémentaire de nous associer ?

    - Ton avis m'intéresse, c'est tout, ensuite je pourrais en parler à Lily. Que penses-tu sincèrement d'Ottawa ?

    Bien que plus âgé de dix ans, Sean n'avait pas réellement d'ascendant sur lui, aussi prenait-il le temps de savourer cette requête qui sonnait dans la voix du jeune homme comme relevant de vie ou de mort.

    - Ce que je pense d'Ottawa, donc ? Je dirais que c'est... comment dire... Je cherche mes mots...

    Jacob en profita pour boire et s'empêcha de montrer tout signe d'agacement. Sean continuait de s'amuser à tourner autour du pot, puis quand il vit que son interlocuteur serrait le poing gauche, il rit et dit :

    - Ce sera très bien, sécuritaire, les sorciers y sont très sympas... Le paradis sur terre, en somme.

    - Le paradis ? T'en fais un portrait un peu trop flatteur, j'ai presque envie de ne pas te croire...Mais il parla d'Ottawa le soir même à Lily en expliquant qu'outre la France, le Canada était l'un des premiers pays d'accueil pour les sorciers qui fuyaient la dictature.

    Février 2031

    Leur nouvelle maison était à la hauteur de la grandeur et de l'ambition qui survivait dans l'âme de Jacob, comme les vestiges visibles qu'il ne parvenait pas à cacher ; que du reste il ne cherchait pas à dissimuler. Il était revenu dans la vie de Lily, la tête basse, quêtant un temps l'approbation dans les visages qui composaient l'entourage de la jolie rouquine. Au bout de quelques jours, il prit la décision d'arrêter d'essayer de prouver ce qu'il était devenu. Ils verraient dans ses actes sa véritable nature ; et lui, tout Dragonneau qu'il était, il cesserait d'avoir honte de son histoire. Il ferait comme si rien n'avait eu lieu, le nom de Dragonneau était mort, il ne se servait que de ce nom de cadavre pour l'administration. Le reste du temps, il était Jake, Jacob, ou monsieur. Dès qu'on lui rappelait ses origines, il faisait mine de ne rien entendre, adressait un regard impassible ou incrédule selon l'interlocuteur en face... On ne pouvait pas plaire à tout le monde, sans doute, et si l'on ne pouvait plaire à personne parmi ces affamés de haine, autant ne pas les contenter en les nourrissant de son énervement.

    Les caisses jonchaient les différentes pièces dans un semblant d'ordre. Jacob devinait l'agacement de Lily mais il se devait d'abord de trouver un livre sur le traité des Gobelins de 1758 dans lequel l'auteure, Gwendoline Harsch, évoquait une relique dont un client demandait de l'avoir dans son salon : « simple passion de collectionneur, voyez ? », avait-il dit à Jacob et Sean qui hochait la tête en riant intérieurement. Cette vieille crapule devait pertinemment savoir que ce genre d'objet pouvait permettre de passer au travers de murs, même ceux de protections magiques. Bien pratique si l'on voulait voler n'importe quoi. Une banque, par exemple, si l'on n'a pas d'imagination.

    Mais voilà, Jacob ne se souvenait pas précisément dans quelle caisse il avait pu la fourrer ; au moins pensait-il la reconnaître parmi les dizaines qui trônaient comme une pyramide dans ce qui devait devenir son bureau. Il commença par en ouvrir une avec sa baguette magique et les différents objets qui y étaient nichés commencèrent à sortir en flottant dans l'air. Il y avait bien différents livres, mais pas celui de madame Harsch. A ce moment-là, Jacob crut entendre une première fois Lily, mais l'esprit déjà préoccupé par la caisse suivante, il commença par l'ignorer. Elle pouvait se débrouiller, non ? Lily était loin d'être une petite chose fragile et sans défense, n'est-ce pas ? Alors, il commença à ouvrir une autre caisse jusqu'à ce qu'il entende à nouveau la voix de Lily :

    - Jacob Dragonneau, je te préviens que si tu ne montes pas dans la seconde qui suit, je lâche tes belles trouvailles sur le parquet de cette pièce.

    Ah oui, c'est vrai, il avait presque oublié le petit agacement qu'il avait perçu dans son regard quand elle l'avait vu s'engouffrer dans son futur bureau...

    - Oui, mamour, bien sûr, j'arrive !

    Mamour, c'était ce petit surnom qu'il utilisait quand il sentait que ça chauffait pour ses fesses. Il abaissa sa baguette délicatement vers le sol et les différents objets se posèrent avec la même délicatesse sur le parquet de bois vernis. Ensuite, Jacob prit les escaliers quatre à quatre et atteignit la pièce où se tenait Lily. Dans un souci d'apaiser d'éventuelles tensions, ils s'embrassèrent et échangèrent quelques sourires complices.

    Le fruit de leur effort pouvait enfin être contemplé après un moment de travail. Jacob et Lily étaient satisfaits, sans doute à la manière de Dieu après avoir créé l'univers en six jours ; ils étaient fatigués et exténués comme lui, et ils allaient se reposer le septième jour... L'appartement avait été choisi et aménagé avec un goût particulier, mêlant les inclinations esthétiques de l'un comme de l'autre sans entacher l'autre, et même en allant jusqu'à compléter ce qui pouvait manquer dans les goûts de l'autre pour créer une harmonie curieusement équilibrée.

    21h16

    Dans le canapé, Jacob et Lily se lovaient tranquillement, profitaient de la soirée pour faire ce que peu de gens savent réellement faire : ne rien faire, se reposer, procrastiner. Il aimait particulièrement ces instants où ils laissent tout aller ; le monde pouvait fêter, exulter, mourir, il se satisfaisait de cette tête rousse qui s'échouait sur son torse tendrement.

    Soudain, elle prétexta l'envie d'une douche, et comme probablement la plupart des individus masculins que portât cette terre, il ne s'étonna même pas de ses fréquentes allers et venues vers les toilettes. Tout au plus lui reprocha-t-il doucement de briser cet instant câlins.

    Le lendemain

    Il restait encore à décorer en partie leur nouvel appartement. Il ne restait trois fois rien à faire, selon Jacob, mais autant en finir et vite ; il n'avait plus envie d'associer cet appartement à un travail de titan. Il ferait les tâches quotidiennes, comme n'importe quel propriétaire, mais rien de plus. Il calcula le temps que pouvait lui prendre ses achats : il espérait les boucler en moins de deux heures pour pouvoir retrouver Sean dans un pub faussement irlandais.

    Il mit tout ce dont il avait besoin dans un sac sans fond, puis flâna un moment dans un parc, humant l'air de l'hiver avec la satisfaction d'un ancien forçat retrouvant l'air libre. Après une demi-heure à oublier que le temps s'écoulait sans lui, il transplana jusqu'au pub vert au centre-ville d'Ottawa. Il entra et s'assit vers une table à l'abri des oreilles indiscrètes. Il y avait des moldus ici... ou des nomajs comme on les appelait ici, en Amérique.

    Une main se posa sur les épaules, c'était celle de Sean.

    - Alors, tu t'es installé ? 
    - Presque, il reste à finaliser un peu l'appartement... 

    Sean s'assit en face.

    - T'as retrouvé le bouquin dont tu m'as parlé ?
    - Oui, le voilà.

    Jacob le sortit de son sac sans fond et le lui fila.

    - Je ne suis plus sûr de la page où elle parle de la relique gobeline, va falloir que tu trouves ça par toi-même... 
    - Génial, j'ai que ça à faire, Jacob... 
    - Oui, justement, t'as rien d'autre à faire, il me semble, t'es célibataire et tu vis dans un trou à rat, ta seule obligation c'est ta gueule. 
    - Bon, ça va, c'est pas comme si t'avais un gosse, maintenant ! A part roucouler avec la Potter, je vois pas trop quelles obligations tu dois avoir avec cette greluche.
    - Bon, d'une, c'est pas qu'il s'agit d'obligations mais maintenant on vit ensemble, c'est pas comme une colloc' où chacun fait comme il veut... et de deux, toi, ça se voit que tu n'as jamais eu de copine... 

    Sean leva les yeux aux ciels et commença à compter sur ses doigts :

    - Ben si, il y a eu... heu, Emilia, Jane, Stella... 
    - Un jour faudra que tu m'expliques pourquoi elles changent à chaque fois de prénom ! 
    - Oh ! Pas la peine de rigoler, c'est parce que j'en ai eu des tas et que j'en oublie certaines.

    Mars 2031

    Jacob sortit de la maison d'un client en compagnie de Sean. Ils passèrent une heure à faire les comptes de leur petite entreprise et se séparèrent sans plus de cérémonie. Habituellement, ils passaient le reste de la journée à fêter la réussite de leur opération, mais cette fois-là, Sean avait prétexté un rendez-vous galant et Jacob n'insista pas. Soit parce qu'effectivement il allait voir quelqu'un, soit parce qu'il n'avait pas très envie de faire la fête, ce qui était son droit le plus strict. Mais surtout, Jacob voulait profiter de l'après-midi avec Lily ; autrement peut-être aurait-il insisté un tant soit peu.

    Il imaginait déjà préparer une table un brin romantique, lui faire de la cuisine italienne, ou un truc dans ce goût-là grâce à un livre de cuisine qu'il cachait dans son bureau et qu'il comptait utiliser de temps en temps pour épater les papilles de Lily. Après quelques rapides courses, il revint dans sa demeure, imaginant la trouver vide - il devait bien avouer ignorer complètement les horaires de sa belle et tendre.

    Mais de toute évidence, elle était là et venait de cacher quelque chose dans la précipitation, comme dans un geste qui indiquait de la culpabilité ou de la dissimulation. Jacob avait néanmoins toute confiance en elle et il n'essaya pas d'analyser cette réaction à son arrivée ; elle dissimulait peut-être quelque chose qui ne le concernait pas. En tout cas, elle pouvait décider ou non d'en parler et ce n'était pas à lui de la forcer (même s'il essayerait de lui en parler si elle décidait de jouer les mutiques).

    - Hé, salut, tu rentres plus tôt aujourd’hui, tout va bien ? demanda Lily.

    Mais c'est alors seulement que Jacob aperçut les larmes qu'elle ravalait tout en souriant cependant.

    - La journée était parfaite, je viens d'empocher un petit pactole auprès d'un client mais...

    Il approcha d'elle et passa une main dans les cheveux de la rouquine.

    - ... mais toi, ça va ?

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Lily L. Potter

Lily L. Potter
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MessageSujet: Re: « Good things take time. » - w/ Jacob D.   « Good things take time. » - w/ Jacob D. EmptyMar 28 Mar - 10:08

« … mais toi, ça va ? »

Cette main qui effleura sa chevelure, ce geste tendre qui la faisait frissonner à chaque fois, ce mouvement sincère l’apaisa instantanément. La douceur de sa voix et la tendresse de son regard failli faire fondre Lily avant qu’elle ne se ressaisisse pour ne pas éclater en sanglots. Comment pouvait-elle avoir peur à côté d’un homme comme Jacob ? Quelle idée lui avait traversé l’esprit d’appréhender sa réaction alors qu’il était de plus en plus évident qu’il paraissait être prêt à ce genre d’éventualité ? Et comment pouvait-elle user du mot « éventualité » lorsqu’il s’agissait d’un bébé, de son bébé, de leur bébé ? Mieux – ou pire ? – de leur famille ?

La jeune femme le gratifia d’un baiser tout aussi tendre que son geste, enlaçant son visage de ses mains qui semblaient être celles d’un enfant tellement Jacob était grand comparé à elle. Une chaleur brûlante traversa son corps, passant de ses lèvres aux extrémités de ses doigts, qui confirma que ses peurs ne se basaient que sur un fondement obsolète des règles de l’âge ou de l’ordre des choses.

Il fallait qu’elle affronte la réalité qui était celle de devenir une adulte. Cela faisait déjà quelques années que Lily était confrontée à des évènements qui n’étaient, de très loin, pas de son âge alors n’était-il pas logique que toute sa vie se déroule de cette manière, dorénavant ?
Elle s’asséna un coup de coude mental face à cette réflexion stupide. Ce n’était décidément pas comparable au passé.

Tout en fermant les yeux, elle chassa l’image d’un Jacob en colère de son esprit. Après tout, il n’y avait aucune raison. Soudain, ce fut donc la culpabilité qui rongea son cœur, s’éloignant de Jacob de quelques pas. Ce silence qu’elle faisait peser n’était pas de bon augure, elle le savait mais son appréhension n’arrangeait pas le cours positif de ses pensées. Une main sur son ventre, elle se dirigea vers la cuisine après avoir incité son compagnon à s’asseoir. Il n’y avait rien de solennel dans sa demande et elle tentait, tant bien que mal, d’afficher un air serein sur son visage. Attrapant la pomme qu’elle avait entamé quelques minutes plus tôt, Lily entreprit de verser un verre à Jacob sans vérifier qu’il fut assis ou non. Elle connaissait que trop bien son caractère, et la promesse de ne plus se mentir ou se cacher quelque chose qu’ils s’étaient faite à leurs retrouvailles prenait aujourd’hui tout son sens.

Prenant une bouffée d’air, elle s’approcha de lui et lui tendit son verre.

Un whisky. Pur.
De quoi lui mettre la puce à l’oreille puisqu’elle avait horreur de lui servir ce genre d’alcool à l’odeur beaucoup trop imposante. D’ailleurs, ce fut d’un geste de baguette qu’elle alluma une bougie sur le comptoir de la cuisine, mêlant l’odeur de l’élixir à une rosée de printemps.

« Tu m’attends ici cinq minutes ? J’ai une surprise pour toi. »

S’emparant de la rambarde d’escalier, la jeune fille pivota sur elle-même à la troisième marche, un sourire enjôleur sur le visage.

« Surtout, ne bouges pas d’un pas ! »

En réalité, elle n’avait aucune envie qu’il se rende dans la salle de bain, les palpitations de son cœur manquant déjà de lui faire faire une crise cardiaque tellement le stress s’emparait de chaque artère.

Elle termina donc son ascension, atterrissant dans leur chambre.

Là, ce fut des millions de réflexions qui se bousculaient dans sa tête. Comment lui annoncer ? Avec quoi ? De quelle manière ? Fallait-il miser sur l’originalité, la simplicité ? Elle n’avait pas prévu de le faire aujourd’hui mais sa main douce dans ses cheveux l’en avait persuadé. Et elle voulait que ce soit un tant soit peu parfait, peu importe le contexte. Cinq minutes, c’était trop peu pour trouver une idée, elle aurait dû lui en demander dix. Elle se contenterait d’user du temps imparti, tant pis.

Dans un coup d’œil circulaire, Lily posa ses yeux sur sa peluche.

Aucune onde positive ou négative fasse à l’idée lui traversa l’esprit mais elle s’en empara, l’observant quelques secondes avant de poser un pied sur la première marche. Elle ne savait pas si c’était l’émotion ou le sentiment précédent qui lui fit monter les larmes aux yeux mais elle s’arma d’un courage sans précédent pour affronter la réaction de celui qui, elle l’espérait même après cela, partageait sa vie.

Dissimulée derrière son dos, elle triturait du bout des doigts l’oreille de l’ourson, souvenir de sa première rencontre avec une Moldue qui s’était prise d’affection pour elle à l’époque où Lily s’était perdue dans Londres indéniablement non sorcier. A cette scène un sourire nostalgique apparut sur les lèvres de la rouquine avant qu’elle n’ait terminé de descendre les marches.

Le regard interloqué de Jake manqua de la faire rire, quiconque le connaissant un tant soit peu savait qu’il avait horreur de ne pas comprendre quelque chose. Et encore plus de ne pas être maître d’une situation qui le dépassait.

En quasi deux ans de relation officielle, pour ne pas parler des années à Poudlard, il s’était appliqué à écarter Lily de tout danger, aussi bien pouvait-elle se défendre, il avait tenu à assurer son rôle d’homme que la jeune femme l’avait laissé exercer avec plaisir et soulagement. Que ce soit lors de vives disputes où elle n’avait pas forcément ni réellement raison ou lors de balades anodines où elle avait manqué de trébucher sur un pavé déchaussé, Jacob lui avait évité blessures morales tout autant que physiques, laissant deviner cette douceur et cette attention dont peu l’en imaginait doté à une certaine époque. Et pour cause, il s’était tout autant appliqué à montrer cette facette redoutable de sa personnalité, celle qui, étrangement, donnait à Lily un sentiment de sécurité. Celle qui faisait encore parler de lui pour ses talents de dénicheurs.

Aujourd’hui, la jeune fille souriait de fierté lorsqu’on la regardait passer et qu’elle entendait les murmures de leurs noms respectifs dans une conversation. Qu’il était drôle de susciter l’intérêt, la jalousie, l’image d’une réussite. Elle ne s’en délectera jamais, pas après toutes ces épreuves de traverser. Pas après ces harpies assoiffées de pouvoir qu’elle avait réussi à écarter de leur chemin bien qu’elle ne sache même pas elle-même où il se trouvait ces années là.

Quelques pas la rapprochèrent de lui, un nouveau souffle soulevant sa poitrine d’une nouvelle dose de courage. A vrai dire, elle n’avait pas vraiment réfléchi au pourquoi du comment elle avait décidé de prendre cette peluche pour lui annoncer l’évènement. Elle se sentit soudainement stupide. Littéralement. Puis elle délia sa langue, laissant son cœur prendre le relai.

« Je crois que ce petit ourson que je me trimballe depuis des années aura besoin d’une protection particulière avant l’arrivée de son compagnon. »

Elle ne put s’empêcher de sourire, franchement, tendrement. Bêtement, elle remua la peluche devant elle, une main protectrice posée au creux de son ventre, espérant que la subtilité de sa phrase fut tout de même compréhensible aux yeux de son homme dont elle attendait une réaction, qu’importe laquelle.

De tout son cœur, elle espérait qu’il ne devinerait pas sa contrariété et sa tétanie face à un évènement pareil. La seule chose que Lily désirait le plus au monde, était construire un foyer de bonheur et de complicité auquel son compagnon n’avait pas eu droit.
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Jacob Dragonneau

Jacob Dragonneau
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MessageSujet: Re: « Good things take time. » - w/ Jacob D.   « Good things take time. » - w/ Jacob D. EmptyVen 6 Juil - 14:12

    Jacob humait la senteur particulière d'un malaise s'instiguer dans l'air et sur le moment ne put imaginer ce qui pouvait l'attendre. Sa nuque se crispa tandis qu'il essayait de se souvenir ce qu'il avait dit ou fait le matin même et qui aurait pu contrarier Lily. Aussi ridicule et absurde que cela puisse paraître, Jacob craignait davantage la colère de sa petite lilliputienne rousse que de n'importe quel troll ou esprit frappeur qu'il avait affronté dans ses aventures. Il faut dire aussi que les trolls et les esprits frappeurs ne pouvaient le menacer de le priver de câlins ou d'épuiser les ressorts du lit. Jacob saurait se remettre d'un geste de tendresse que lui priverait un troll. En revanche, il pouvait difficilement se passer des bras de Lily autour de son dos, autour de ses épaules, autour de sa taille, même s'il devait bien admettre que voir Lily froncer les sourcils pouvaient à l'occasion le faire rire sous cape.

    Mais non, ce n'était pas un reproche de Lily qui était à l'origine de ce malaise, Jacob le voyait à ses gestes mal assurés et qui n'avaient rien à voir avec ceux qu'elle faisait quand elle contenait son énervement dans sa poitrine. C'était plutôt une sorte de culpabilité qu'elle camouflait maladroitement derrière quelques caresses insistantes, ce qui arracha aussitôt à Jacob un sourire attendri. Il connaissait par coeur la culpabilité de Lily, cette culpabilité qui ressortait à la première occasion. C'était une qualité et une différence énorme chez elle : elle avait une capacité d'empathie et de compassion que Jacob admirait d'autant plus qu'il lui semblait en manquer. Lily éprouvait une empathie aussi intense pour des inconnus que pour ses proches, et c'était un trait de la personnalité qui bouleversait réellement Jacob quand il l'observait, un oeil en coin, réparer les torts qu'elle avait causés à un parfait inconnu. Ce qu'elle pouvait être belle à agir avec cette délicatesse d'âme, cette délicatesse de corps, cette délicatesse de mots !

    Lily le guida vers le fauteuil du salon et partit dans la cuisine lui verser un verre de whisky. Comprenant qu'elle avait quelque chose d'important à lui communiquer, que ce soit positif ou négatif, Jacob résolut de savourer malicieusement ces quelques minutes durant lesquelles sa moitié pédalait dans la semoule. Elle était, si c'est possible, encore plus prévenante qu'elle ne l'était d'habitude, et comme elle venait de tendre son verre d'alcool fort à Jacob, elle alluma cependant une bougie parfumée pour son propre bien-être. Bien sûr, c'était le seul défaut de Lily, son manque de goût total en alcool : elle confondrait sans aucun doute l'eau des toilettes avec une coupe de Château Lafitte. Un jour, elle avait rapporté, tout heureuse, une bouteille de rhum bon marché en se réjouissant de son prix et de lui faire plaisir. Devant la générosité ignorante de Lily, Jacob avait préféré lui avouer que son cadeau surprise, aussi touchant soit-il dans sa spontanéité, était bon pour désinfecter les plaies ou pour désherber une forêt tropicale.

    Dans la pièce, la gorge sèche, se tripotant les doigts, Lily cherchait comment aborder la situation. Jacob décocha un sourire qui se voulait rassurant. Rien de ce qu'elle pourrait lui dire ne pourrait le mettre en colère, et il était sûr que quand elle lui dirait l'objet de ses pensées, il rirait de bon coeur. Il trouvait qu'elle pouvait bien souvent grossir les faits et les prendre avec tant de passion que Jacob en éprouvait du respect. Bien sûr, de tous les Dragonneau, Jacob était probablement celui qui avait toujours agi en pensant aux autres, les siens, mais il avait aussi participé à calmer les ardeurs de ses troupes quand son père était au pouvoir. D'ailleurs, n'était-ce pas son sang-froid et son empathie qui l'avait poussé à sauver Lily des griffes de Zéphyr alors qu'il aurait pu se contenter de fermer les yeux ? A l'époque, la plupart de ses camarades lui avait reproché son intervention. Néanmoins, force était de constater que, dans son couple, Lily poussait ce degré d'humanité vers d'autres dimensions inatteignable au commun des mortels.

    Lily se para d'un sourire enjôleur en montant les escaliers et Jacob resta quelques instants à siroter son whisky. Elle avait une surprise lui avait-elle glissé en passant. Qu'est-ce que cela pouvait être ? Rien de sexuel j'espère, depuis deux jours il avait une douleur dans le bas du dos et il commençait à se résoudre à consulter un guérisseur dans les prochains jours. Jacob avait toujours l'habitude de prendre sur lui et d'ignorer ce genre de petites douleurs : aussi affichait-il une mine impassible et pleine de courage quand on lui retirait une écharde du doigt. Mais depuis qu'il était avec Lily, quand une situation un peu plus sérieuse qu'une écharde, toute douloureuse qu'elle fût, se présentait, Jacob se représentait Lily en veuve éplorée. Passé le plaisir coupable d'imaginer la tristesse que sa mort causait sur son entourage, on constatait
    avec effroi l'étendue de la tristesse que sa mort causait sur son entourage. Jacob n'avait pas peur de la mort, mais il craignait en revanche les chagrins de Lily.

    Les mains derrière le dos, Lily reparut avec plus d'assurance. Elle n'allait pas tarder à annoncer ce qui la tracassait. Elle finit par révéler ce qu'elle dissimulait derrière son dos : un ourson en peluche. Jacob fronça les sourcils, interloqué, se demandant si Lily n'avait pas perdu la tête : c'était ça, sa surprise ? Un ourson en peluche ? Non bien sûr, l'ourson devait être symbolique, mais symbolique de quoi ? La réponse semblait évidente, ce qui agaçait d'autant plus Jacob : les questions ardues n'étaient jamais celles qui le bloquait, elles le poussait à se dépasser... L'évidence travestie par une énigme lui hérissait le poil. Lily, sans en donner l'explication littérale, expliqua que ce petit ourson aurait bientôt un compagnon.
    Un bébé.
    Ils allaient avoir un bébé.

    Jacob et Lily allaient être parents !

    Ouvrant largement les yeux, respirant à plein poumon, ému comme le sont tous ceux qui font face à l'infini, et quel plus grand infini que le renouveau maïeutique ? Il prit délicatement l'ourson des mains de Lily, comme il l'aurait fait d'un enfant, le posa sur ses genoux, comme pour anticiper l'existence de ce petit bout de chair moitié Dragonneau, moitié Potter qui vivrait. Vivrait. Ensuite, il posa tout en douceur l'ourson sur le plancher et prit la main de Lily et l'amena contre lui, sur lui. Il passa une main dans ses cheveux roux, foula tendrement la chaleur tendre de ses joues, de son dos. Sa bouche explora quelques secondes son cou, puis fini son chemin tranquille sur ses lèvres. Puis, finalement, Jacob posa une main sur le ventre de Lily, directement sur la peau, le sentant se soulever et se détendre à intervalles réguliers. Bien sûr, son ventre était encore plat, rien ne laissait supposer le moindre signe qu'elle était enceinte pour un oeil extérieur, mais Jacob voyait désormais Lily avec un nouveau regard. Ce n'était plus une jeune fille, c'était une jeune femme ! Elle était magnifique, d'une beauté naturelle qu'une journée angoissante n'avait pas entamée ; à cet instant précis, il avait envie de lui faire l'amour comme il en avait rarement eu envie, mais il se demanda si le moment n'était peut-être pas inapproprié.

    Reportant son regard sur le ventre qu'il avait exposé à la lumière du salon, il s'extasia :

    « Notre enfant ! Depuis combien de temps ? demanda-t-il sans quitter son nombril des yeux. Il ne doit pas être plus gros qu'un pois chiche, ou même qu'un quart de pois chiche ! »

    Il regarda Lily, à moitié en riant, complètement enthousiaste :

    « Nous sommes les parents d'un pois chiche ! »

    Il continua de rire et l'embrassa à pleine bouche, voulant goûter sa bouche rouge, cette bouche qu'il pourrait embrasser sans discontinuer jusqu'à la fin des temps. Il savoura cette friandise de tendresse quelques minutes, puis recula la tête pour observer Lily, avec un air plus préoccupé :

    « Mais toi, comment te sens-tu alors ? As-tu besoin de quoi que ce soit ? Je peux complètement réduire mon temps de travail pour me consacrer à m'occuper de vous deux et... et on va acheter tous les livres qui existent sur la maternité et... et tiens », fit-il en posant son verre de whisky encore plein, « j'arrête de boire jusqu'à ce que tu aies accouché ! »

    Il y avait tellement à prévoir durant une maternité, et bien sûr, ce ou cette Dragonneau-Potter naîtrait dans un contexte familial particulier. Certes, Lily était sans doute un peu plus jeune que la moyenne pour enfanter son premier enfant, mais elle était aussi beaucoup plus mature que n'importe quel vieux schnock qui prétendait détenir la sagesse absolue.

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