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 Etranges retrouvailles (PV Arté)

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Jacob Dragonneau

Jacob Dragonneau
Messages : 40
Date d'inscription : 19/06/2015

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MessageSujet: Etranges retrouvailles (PV Arté)   Etranges retrouvailles (PV Arté) EmptyDim 15 Mai - 16:14

    Le vent avait gagné les hautes collines et marchait dans les lacs, en les faisant onduler silencieusement. Jacob, assis sur une butte, sentait un souffle froid couler dans ses cheveux en bataille. Il ne travaillait pas ce jour-là, car il était pris dans des réflexions profondes sur sa condition. Il y avait, dans ces lieux écossais, une magie particulière qui lui apportait la sérénité ; il aimait penser dans cet endroit coi : toutes les réponses se trouvaient dans un paysage hanté par une beauté gris et vert.

    Une dispute avait éclaté la veille avec Lily. Depuis le temps qu'elle lui reprochait de ne pas s'épancher sur son travail ; voilà qu'après lui avoir avoué quelques dangers parcourus... Non, rien... Bien sûr, il y avait eu des reproches, on s'était emporté de part et d'autre. Même qu'on s'était couché chacun dans son coin alors que le soleil dorait encore d'orange et de rose la surface plane de la ville londonienne. Et puis, finalement, finalement Jacob était venu auprès de Lily la tête basse.

    - J'ai pas envie de me disputer alors que je pars dans trois jours pour une semaine...

    Il se glissa contre elle et caressa ses cheveux de feu qu'il révérait comme le dieu Râ.
    Oui, vraiment, on discuterait de tout cela plus tard, une autre fois. Parce qu'il le fallait ; mais aussi et surtout parce que la tendresse et les nuits d'amour bouffaient la rancœur comme l'acidité ronge le métal.

    Lessivé le lendemain, Jacob n'avait même pas vu Lily se lever, elle était partie tôt à la fac de droit. Flânant un peu dans la salle à manger, il se prépara un solide petit-déjeuner qu'il dévora comme un sauvage. Juste après, il trouva un petit papier affectueux de la part de Lily ; un grand sourire inonda le visage du jeune homme. Il aurait déjà voulu qu'il soit dix-huit heures pour la revoir et il ne voyait pas trop comment s'occuper en attendant. Il avait rapporté quantités de livres qu'il empilait dans sa bibliothèque et tous prenaient la poussière. Il débuta la lecture d'une dizaine, mais s'ennuyait trop : il n'avait aucune envie de lire ce matin-là. Toute une part de lui-même réclamait de l'air et une nature insondable. Il réfléchit pendant un moment... Quelle destination était la meilleure pour se détendre ? Il n'avait envie de voir personne : ce jour-là, il aurait préféré draguer une grand-mère gobeline que de se retrouver nez à nez avec n'importe quel sorcier, fusse-t-il son ami.

    L'Écosse.
    Oui, l'Écosse, c'était une belle destination, lui souffla son esprit. Il alla chercher une carte de transplanage qui indiquait tous les endroits qui répertoriaient tous les boucliers anti-transplanage. Il constata qu'un lac isolé n'était pas protégé. Alors, il décida de s'y rendre.
    Le voyage, comme toujours, fut désagréable. Mais après toutes ces années, il avait fini par s'y habituer. La douleur, les nausées... tout cela avait fini par perdre en intensité.

    Il n'y avait personne.
    Ô ! merci Merlin...
    Comme un enfant, il s'allongea dans l'herbe humide, un endroit qui surplombait la vase et l'eau fuligineuse. Il ferma les yeux pour laisser voguer ses pensées dans un flot de considérations intimes. Il espérait simplement qu'aucun monstre marin ne hantait les lieux ; et que si c'était le cas, il n'aurait pas l'impolitesse de faire de lui son repas alors qu'il était assoupi.

    Après quinze minutes, il émergea de ses pensées et d'un sommeil atone. Il remarqua qu'il n'avait pas été becqueter par un quelconque monstre. "Les monstres sont de vrais gentlemen dans cette région", pensa Jacob en riant intérieurement. "Ou alors, ils n'existent pas", ajouta-t-il un peu plus prosaïquement.

    Après s'être relevé, Jacob s'étira, puis épousseta ses habits. Il était vêtu assez simplement d'une chemise à carreau, d'un jean et de converses.
    Là, il s'aperçut avec un certain malaise que deux types l'observaient depuis dieu sait quand. Son humeur gaie s'assombrit. Ils avaient l'air de vouloir lui parler. Tiens, ils s'approchaient. Deux grands bonhommes, dans des toges de sorciers ridicules, avec le chapeau pointu et tout le reste des clichés. On aurait dit qu'ils sortaient d'une gravure du XIXe siècle sur les sorciers. "Oh ! attendez... la société sorcière a arrêté d'évoluer depuis cette époque", songea Jacob, narquois.

    - Bonjour ! leur dit-il avec force pour que le vent ne mange pas sa voix.

    Ils arrivèrent à sa hauteur et lui répondirent son salut en ôtant leurs étranges chapeaux.

    - Belle journée pour se promener, commenta Jacob sortant un sourire hypocrite.

    Il fallait se tenir prêt à sortir sa baguette magique...

    - Vous êtes bien Jacob Dragonneau ?

    Il sentit que sa réponse déciderait du sort de l'univers... Ces gens lui voulaient du mal, non ? En tout cas, ils n'avaient pas l'air commode ; ou alors ils étaient dans un ton trop officiel... Quelque chose gênait le jeune homme sans qu'il eût pu décrire de quoi il retournait.
    Il leur dit que non et il donna le nom de jeune fille de sa mère, Helena de son prénom.

    - C'est le nom de la Reine-Mère, arrêtez de nous prendre pour des buses.
    - Bon, soit. Je suis Jacob Dragonneau.

    Le silence goba leurs paroles pendant une minute.

    - Vous me suivez depuis longtemps ? Vous me voulez quoi ?
    - Nous avons simplement retracé votre destination de transplanage il y a trente minutes...

    Le sang de Jacob se glaça. Cette pratique était assez controversée pour ne pas dire anti-libertaire. D'une manière ou d'une autre, on avait dû implanter par magie une sorte de traceur sur ses déplacements. C'était un peu comme si un hacker avait dérobé les informations d'un ordinateur pirate.
    Jacob se sentait floué, trahi, en colère. Il devinait qui avait pu donner l'ordre de le suivre, mais il n'osait pas encore donner son nom.

    - Alors, vous me voulez quoi ? répéta-t-il, d'un ton irrité cette fois.
    - Nous ne vous voulons rien : c'est la Reine Artémis première du nom qui souhaite avoir un entretien avec vous, Monsieur le Prince.
    - Ah ? Dans tout ça, j'ai tout de même conservé un titre de prestige ? Fabuleux !
    - Si vous voulez bien vous agripper à nos bras, nous allons transplaner.
    - Je sais transplaner tout seul, ça ira.
    - Nous allons dans un endroit confidentiel, naturellement...

    Jacob soupira, puis s'agrippa à leurs bras.
    La seconde suivante, il se trouva dans une sorte de cave désaffectée. Là, il suivit les deux hommes dans des dédales de couloirs et d'escalier pour finalement arriver au bout d'un couloir qui déboucha derrière un tableau qui menait... tout droit dans un petit salon privé.

    - Bienvenu au Palais-Royal, Monsieur le Prince, dit un valet en s'inclinant profondément.

    Il était attifé d'un uniforme un peu ridicule, ainsi que d'une perruque d'un style du XVIIIe siècle.

    - La Reine va arriver d'un moment à l'autre.
    - Qui est là, sinon ? questionna Jacob.
    - Je vous demande pardon ?
    - Qui dans ma famille se trouve au Palais ?
    - Madame votre mère est en voyage diplomatique avec Monsieur votre frère. Quant à vos autres soeurs, elles n'ont plus de liens directs avec le Palais depuis bien longtemps... Ce n'est pas une prison ici, Monsieur le Prince.

    Heureusement qu'il le précise...
    On l'invita à s'asseoir sur le canapé et on le laissa ainsi seul pendant une dizaine de minutes. Puis, la porte s'ouvrit.
    Artémis était là.
    Jacob, prit d'une émotion vive, se leva brusquement, le cœur partagé... Il se précipita vers sa sœur et la serra dans ses bras.
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Artémis Ière Dragonneau

Artémis Ière Dragonneau
Messages : 38
Date d'inscription : 15/06/2015
Localisation : Angleterre , Londres

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MessageSujet: Re: Etranges retrouvailles (PV Arté)   Etranges retrouvailles (PV Arté) EmptyDim 5 Juin - 10:27

Jusqu’au moment d’ouvrir la porte, je me demandais s’il était véritablement là. Je n'y croyais pas ou plus. J’avais si longtemps attendu qu’au moment où l’on allait m’ouvrir la porte, je demandais qu’on arrête. D’un geste de la main, je stoppais le valet, visiblement surpris.
Je savais pertinemment qu’il était là. Je l’imaginais déjà assis sur un fauteuil sirotant une tasse de thé. Je le voyais tellement qu’au final, j’avais presque envie de le renvoyer chez lui sans même lui parler. C’est pourtant moi qui l’avais fait venir. J’avais perdu tout espoir qu’il vienne de lui-même. Mais je ne pouvais attendre plus longtemps qu’il veuille bien bouger son postérieur jusqu’au palais. Il fallait que je règle certaines questions liées à la monarchie. Mon frère faisait toujours partie de la monarchie, du moins, dans une certaine mesure. S’il gardait le titre de prince, ce n’était qu’à titre honorifique. Philipp avait plus de droits que lui, tout comme Héléna. Jacob n’était donc pas un vrai prince. Juste une pièce égarée… La petite danseuse que l’on garde par nostalgie. Mais ce n’est pas nostalgique que finalement, je laissais le valet ouvrir la porte. J’étais bien décidée à parler sérieusement avec ce frère devenu un inconnu. Car même si je l’avais gracié d’une entrevue avec mes principaux conseillers et invité dans mes appartements privés, Jacob n’en restait pas moins un inconnu. Ces dernières années nous avaient changés, aussi nous n’étions ni plus ni moins que des étrangers pour l’un et l’autre. Et pourtant… À peine venais-je de franchir la porte que ledit inconnu se précipitait sur moi les bras grand ouvert. Je ressentais cette étreinte soudaine comme un piège.

Dans ses bras, je sentais sa force et sa joie. Il avait changé. Aujourd’hui, il ressemblait à un vrai homme dont les traits laissaient parfois entrevoir le visage d’Hélios Dragonneau. Cette étreinte était comme l’obligation pour moi de venir en tant qu’Artémis, sœur de Jacob et non sa majesté Artémis ère Dragonneau reine de Jacob Dragonneau. Je ne souhaitais pas le recevoir en tant que sœur, car mes sentiments pour lui étaient bien là. J’aimais ce frère qui pourtant ne m’avait rien apporté de plus que l’inquiétude et la tristesse. L’avoir cru mort m’avait donné le courage de me battre. Le savoir bien vivant m’avait donné la rage. Comme trahie, j’avais explosé en sanglots puis de colère, je me demandais pourquoi et comment il avait pu faire ça. Aujourd’hui, j’espérais avoir ma réponse. Surement n’aurais-je pas tout de suite toute la vérité, mais au moins cela mettrait fin à bon nombre de mes interrogations.

Dans ses bras, je réalisais soudain que derrière moi, des regards se voulaient insistants. Jetant un coup d’œil par-dessus mon épaule, j’apercevais l’un de mes gardes personnels froncé les sourcils, se demandant surement s’il devait intervenir. Personne ne pouvait toucher sa majesté, du moins, il y avait une manière de le faire. Jacob n’avait pas usé de l’ombre d’un protocol. Visiblement, il avait laissé ses sentiments prendre le dessus. Je ne lui en voulais pas, mais il n’en avait pas pour autant la permission.

« Monsieur Dragonneau. La garde royale risque de vous taper sur les doigts si vous demeurez si proche de moi. »

Esquissant un sourire, je m’éloignais de Jacob pour me diriger vers la porte. Je demandais à ce que l’on nous apporte de quoi nous rafraîchir et la pièce fut close. Le nez devant la porte, je prenais une grande inspiration avant de me retourner vers mon frère. De nouveaux, je souriais, oubliant la couronne posée sur ma tête.

« Je vous en prie, asseyez-vous. Nous avons beaucoup de choses à nous dire. »

D’un geste de la main, je lui montrais où s’asseoir. Je privilégiais les fauteuils l’un en face de l’autre séparé par une table basse. Comme à mon habitude, je m’asseyais en prenant garde à ne pas froisser ma robe. Je ne sais pourquoi j’avais choisi une robe presque protocolaire. À manche courte, elle tombait jusqu’à mes pieds. Ample, elle me permettait de resté libre dans mes mouvements. Et puis j’avais cette petite couronne d’or blanc soigneusement intégrée à ma coiffure. Mike m’avait coiffé. Il était arrivé comme un cheveu sur la soupe en faisant semblant d’avoir oublié que je me préparais pour Jacob. En y pensant, je m’étais faite belle pour lui hésitant longtemps avant de savoir vraiment ce que je comptais porter. J’avais laissé une dizaine de tenues derrière moi recouvrant mon lit et le sol. En quittant mes appartements, je laissais à Mike le soin de ranger mes affaires en lui riant au nez. C’était sa punition pour avoir été curieux. Il s’était gentiment proposé pour m’aider à faire ma coiffure alors qu’en réalité, il voulait tout simplement savoir ce que je comptais dire à mon frère. Il était visiblement inquiet à ce sujet.

Maintenant, Jacob était bel et bien devant moi. Je le regardais de la tête aux pieds sans vraiment m’en rendre compte. Je ne disais rien. Je prenais comme excuse l’arrivée de nos rafraîchissements. Comme pour me donner du courage, je demandais une goutte d’alcool dans mon thé anglais. Puis, il fallut que j’entame la discussion. Je ne serais pas directe, pas encore. Autrement, je craignais que notre discussion ne finisse par avorter.

« Pour commencer, dîtes-moi comment vous vous portez ? »

Visiblement, il se portait bien, mais il fallait que je le lui demande. Je voulais qu’il me parle de sa vie, bien que j’en connusse bien plus que je n’aurais dû. J’avais cherché à connaître ce que sa vie avait été ces dernières années. On avait été cherché pour moi et cela ne m’avait apporté que d’avantages d’interrogations. Mike m’avait encouragé à ne pas vouloir trop en savoir comme beaucoup autour de moi. N’essais pas de tout contrôler m’avait-on dit. Mais s’était mon rôle de contrôler.
Saisissant ma tasse, j’attendais impatiemment sa réponse.
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Etranges retrouvailles (PV Arté)

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